chorégraphies Antoine Arbeit
THE RIVER
Trouvant sa source dans les textes fondateurs de l’Antiquité, The river s'inspire des mythes des Métamorphoses d’Ovide à travers une danse délicate et instable. À l'image de ce texte où le destin de chaque personnage ne tient qu'à un fil, les interprètes sont reliés l'un à l'autre, le corps en constant déséquilibre. Toujours menacés par le risque de la chute, ils nous proposent un voyage poétique à travers les figures symboliques et légendaires de ce récit.
Destinée à l'espace public, cette création s'inspire librement du mythe d'Orphée et du récit de sa disparition. Au coeur de la performance, c'est une relation à trois qui se dessine. D'un côté, Orphée, le poète inconsolable et rêveur. De l'autre, toutes les femmes qu'il a pu rencontrer dans ses aventures : Euridice amoureuse, les Ménades meurtrières, les Sorcières mystérieuses... Et entre eux, cette corde qui les relie, comme un lien inaltérable, évocation des cordes de la lyre d'Orphée, du lit du fleuve dans lequel est jeté son corps sans vie, et de la douce fragilité de nos existences.
Note d'intention
« The river nous emmène dans une histoire de symboles. Elle nous fait voyager au plus profond des corps mis à l’épreuve devant nous, conjuguant la situation concrète du déséquilibre à l’imaginaire poétique qui s’en dégage. La respiration maîtrisée, la chair éveillée, les danseurs arpentent lentement le lieu de leur action. Les images de l’emblématique Man Walking Down the Side of a Building de Trisha Brown viennent alors côtoyer les mythes antiques des Métamorphoses.
Ces personnages déséquilibrés, à la fois danseurs, acrobates et funambules, retiennent notre souffle. Chaque mouvement est minutieux, chaque tremblement est une menace. Le corps, en alternance, s’allège ou se contracte, pour mieux guider le partenaire en face de lui. Au fil des déplacements et des accidents, une histoire émerge et se construit autour du cadre naturel, sauvage ou urbain de la performance.
Le mythe d’Orphée est la toile de fond de cette proposition. Plus particulièrement, c’est le récit de sa mort qui a motivé l’écriture du geste. Les danseurs, silencieusement, prennent la charge de ce texte, et s’inspirent des personnages et des symboles qu’il contient. Le spectateur, se laissant emporter par le geste abstrait ou par l’aspect sculptural des corps, chemine librement dans cette proposition sobre et minimale. The river, à la manière d’un fleuve qui coule de sa source à la mer, déroule les situations et les récits, nous laissant nous promener le long de ses rives imaginaires. »
Antoine Arbeit
Création 2019 | Recréation 2021
Durée
• 20 minutes
Lieux
• Pour les espaces non dédiés et l'extérieur
Chorégraphie • Antoine Arbeit
Interprétation • Lucie Gemon & Gaspard Charon
Dates de tournée
29.10.19 | événement des Ateliers Médicis | CCR de Goutelas | Marcoux
22.08.21 | fest. de Royaumont | Paris
19.09.21 | J.E.P. | Musée Archéa + Royaumont | Louvres
31.03.22 | fest. Danse à l'université | l'Atheneum | Dijon
07, 09, 10.05.22 | programme Tour de Danse(s) | Cluny
09.11.22 | programme Tour de Danse(s) | Morteau
Partenaires
Bourse d'aide à la création
Les Ateliers Médicis
Accueils Studio
L'abbaye et fondation Royaumont
La Briqueterie CDCN
Le Dancing CDCN
Le CN D - Pantin
Production déléguée 2019
Cie La Poétique des Signes
© Stéphane Bahic
Compagnie
Danse contemporaine