Antoine Arbeit débute son parcours en 2017 en étant interprète pour Thomas Lebrun, Valeria Giuga, Raphaël Cottin, Louis Barreau et Gilles Vérièpe. Il fonde la compagnie Ex novo en 2018 après deux résidences à l’abbaye de Royaumont, Prototype V et Dialogues IV, qui façonneront ses premières recherches.
Ses travaux se caractérisent par une écriture précise des corps et par l’émergence d’un champ poétique et contemplatif. Chorégraphe en recherche permanente, nourri par les rencontres et sa curiosité pour les sciences, ses projets sont multiformes.
Il valide également un premier cycle de notation du mouvement Laban en 2022. Pour ses différents projets, il a été lauréat du dispositif Création en Cours III des Ateliers Médicis, du Prix Jeunes Talents Côte d’Or • Création contemporaine en 2020, de la plateforme La Grande Scène du réseau des Petites Scènes Ouvertes en 2020, et du Programme Danse du mécénat de la Caisse des Dépôts en 2024.
EX NOVO
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Antoine Arbeit est un chorégraphe investi dans les questions de tranversalité entre la danse et d'autres domaines de l'expérience et de la pensée. Ainsi, deux axes de travail majeurs se dessinent dans la conception des projets :
La littérature, et notamment les écrits antiques, parce qu'elle nous permet de mettre en relation le mot avec le geste, à questionner notre point de vue contemporain et à réinterroger nos pratiques. Le texte, porteur d'une poétique rythmique et mélodique, peut ainsi construire une partition chorégraphique par l'étude de ses champs lexicaux [ The river ], étoffer l'univers artistique d'une proposition [ Gigantesques ], ou encore alimenter notre paysage imaginaire [ Les Géantes ].
Les sciences, parce qu'elles nous permettent de distancier notre regard en sollicitant activement et à tout âge notre capacité réflexive, adaptative et déductive. Par des jeux d'associations, les données se transforment en mouvements [ Variability ] et une partition méthodique prend forme [ Système ].
La question de la pédagogie en danse soulève de nombreuses questions : comment parler de danse, se mettre en mouvement, développer l'imaginaire de l'autre, entrer en résonance ? La pédagogie en danse est par essence multiforme, dynamique, mouvante.
"Ce qui m'intéresse dans ces rencontres, c'est de faire danser les personnes que je rencontre, leur proposer de se relier par un mouvement instinctif, sensible, ludique".
Développant à la fois une adresse aux amateur•rices, aux artistes comme aux non-initiés, Antoine Arbeit mèle dans ces rencontres improvisation, composition et partage d'outils créatifs. L'improvisation, comme mise en mouvement ludique, permet d'ouvrir les corps comme les esprits, réveillant la perception sensorielle de chacun.e.
Depuis 2021, Antoine Arbeit accompagne sur ce thème les élèves danseur•se•s du Conservatoire National de Paris (CNSMDP), pour l'élaboration, chaque année, d'un projet de médiation faisant partie intégrante de leur formation.
Lauréat du Programme Danse du Mécénat de la Caisse des Dépôts • 2024
Lauréat de l'abbaye et fondation Royaumont • 2024, 2018, 2017
Diplôme de Premier Cycle de notation du mouvement Laban • 2022
Lauréat de la Grande Scène, plateforme des PSO • 2020
Prix Jeunes Talents Côte d'Or • Création Contemporaine • 2020
Lauréat du porgramme Création en Cours des Ateliers Médicis • 2018
Diplôme National Supérieur Professionnel du Danseur • 2015
Initié à la notation et analyse du mouvement Laban par Raphaël Cottin et Valéria Giuga, tous deux notateur•rices, Antoine Arbeit rejoint la formation de premier cycle supérieur de 2020 à 2022 au Conservatoire de Paris pour approfondir cette pratique et acquérir de nouvelles connaissances d'analyse et de réflexion sur le mouvement. Il note un extrait de Système, création 2021, en fin de premier cycle, et valide son diplôme la même année.
Malheureusement trop peu connue et pratiquée, l'analyse du mouvement permet d'acquérir une agilité d'esprit et de nouveaux outils pour appréhender la danse. Pratique mentale comme physique, elle enrichit notre rapport à l'espace et aux autres. Les outils d'analyse ne se concentrent pas uniquement sur l'écriture du mouvement : les théories de l'Effort et de l'Espace sont partie intégrante des études labaniennes et offrent un terrain de jeu possible sur la danse.
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